A Vienne (Autriche), deux rénovations audacieuses

Janvier 2020 - n°56 L'écho du bâtiment végétalisé

Grünstattgrau est une start-up émanant de l’association autrichienne qui promeut les toitures et façades végétales, fondée à des fins de conseil et d'études. Elle montre l’exemple : située dans un immeuble de 1870, elle a transformé le toit en pente traditionnel, en son sommet, en une toiture-terrasse modeste mais très fournie, laissant la partie inférieure dans son état initial couvert de tuiles pour que l’aspect n’en soit pas changé vu de la rue. La structure portante a été renforcée pour accepter des charges de 1,4 t/m². L’étanchéité a été réalisée en bitume il y a 30 ans et même 45 ans pour une petite partie inaccessible.

L’épaisseur du substrat - pouzzolane et briques pilées - varie entre 30 cm et 1,20 m, dessinant une petite colline. L’entreprise a également installé un système de rétention d’eau qui irrigue l’espace et sert d’appoint en cas de sécheresse.

Le toit planté est à disposition de tous les occupants de l’immeuble.
Illustration de la biodiversité apportée par ce toit : une famille de canards s’y est installée.
 

MA 22 – Service de l’environnement de la ville de Vienne ou comment rendre accessible et biodiverse une toiture gravillonnée

Le service de l’environnement de Vienne, le MA 22, s’est installé dans ce bâtiment en 2009. Celui-ci construit une dizaine d’années plus tôt, disposait de toitures-terrasses gravillonnées. Le MA 22 a souhaité changer la destination de l’une d’entre elles pour la rendre accessible et végétalisée. Traité en isolation inversée, le toit-terrasse a été aménagé avec une partie en platelage bois et une partie en végétalisation, sans oublier un petit bassin.
En termes de maintenance, il y a peu d’entretien : pas de fertilisation, seulement de l’arrosage quand nécessaire (il pleut environ 600 mm par an à Vienne).

Cette toiture est aussi un lieu d’expérimentation : comparaison de substrats, pour observer l’évolution d’un cortège de plantes. Les taux de couverture des parcelles ainsi que le développement de tout ou partie des espèces installées font l’objet d’un suivi de la part de l’Université.

Photographie : Adivet