Au gré des toitures et façades végétalisées de la capitale autrichienne… (suite)

Novembre 2019 - n°54 L'écho du bâtiment végétalisé.

Seconde réalisation visitée durant le voyage d’études de l’Adivet, une réhabilitation d’un immeuble des années ’70, sans grand charme et exposé plein sud.


MA 31 – Service des eaux de Vienne

L’installation de la végétalisation de l’immeuble du service des eaux s’inscrit dans la réhabilitation globale de ce quartier.

L’idée de départ consistait en une végétalisation uniquement via des cassettes disposées horizontalement. En retravaillant le projet, l’agence Rataplan Architecture décide d’articuler cette disposition avec des éléments verticaux, tant pour la végétation (plantes grimpantes) que pour la structure elle-même qui, ainsi, peut reprendre les charges en s’appuyant sur le sol. Ceci fut possible grâce au retrait de 60 cm du bâtiment par rapport à son voisin. La structure porteuse a également été fixée dans la façade, chaque jardinière pesant environ une tonne. Ces jardinières, dessinées spécifiquement pour ce projet, en métal galvanisé, disposent d’une isolation et d’un fort volume de terre pour préserver l’humidité de celle-ci.

Comme l’un des objectifs était d’apporter de l’ombrage aux surfaces vitrées, à la (future) végétation ont été ajoutés des brise-soleils.

La structure a été conçue sur-mesure pour intégrer également une dimension esthétique, notamment en hiver lorsque la végétation est plus pauvre. L’ensemble dispose d’un système d’irrigation alimenté par l’eau de la ville qui fournit les cinq étages de jardinières.

Le contrôle de l’humidité et l’arrosage sont pilotés par ordinateur ainsi que la fertilisation. Les végétaux ont été plantés quatre à six mois avant la pose afin que le réseau racinaire puisse se développer avant la phase chantier. Une fois installés, ils ont notoirement poussé lors de la troisième année. L’objectif que se sont fixés les acteurs du projet est une surface foliaire de 24 000 m²…

Projet pilote, cette réalisation a été une première à Vienne, compte tenu de la solution apportée et de ses dimensions, la façade couvrant une surface de 1 000 m². Il est suivi scientifiquement par l’université qui effectue régulièrement des mesures ainsi que des enquêtes auprès des usagers.

Directeur de la publication : Christophe Juif
Photographie : Adivet - E. Gruchman/Grünstattgrau