Suivi écologique d’un ensemble de toitures biodiverses en zone urbaine dense

Situé dans une zone urbaine dense, à Nanterre (Hauts-de-Seine), l’immeuble de bureaux de GTM Bâtiment, bénéficie depuis 2015 d’une végétalisation de ses deux toitures (lire l’Echo du Bâtiment Végétalisé n° 36).

Le projet, élaboré en partenariat avec le Muséum National d’Histoire Naturelle, avait pour objectif la mise en place d’une végétalisation en faveur de la biodiversité, d’une toiture WildRoof – on laisse la flore sauvage coloniser le substrat nu - ainsi que d’espaces potagers en libre accès.
Topager en a assuré la conception, la réalisation, l’entretien mais également le suivi écologique.

Sur les espaces visibles, un florilège de plantes donne un paysage riche, ponctué de mares, de tas de sable et de bois offrant des habitats à la faune et à la flore sauvage. Un petit potager planté de vivaces y est installé pour les collaborateurs. Quant à l’autre toiture-terrasse, dotée d’abris pour la faune, elle poursuit son développement végétal au gré des graines apportées par le vent et les oiseaux.

Le désherbage manuel sélectif constitue le seul entretien tandis que l’arrosage est raisonné.

La toiture a fait l’objet de différents suivis écologiques. Un premier suivi, deux ans après la livraison, a permis de dénombrer 104 espèces de plantes (arbustes, herbacées et sedum). Parmi les espèces les plus fréquemment rencontrées figurent l’Achillée millefeuille, la Silène commune, l’Anthyllide vulnéraire, la Grande marguerite.

Côté faune, ont été recensés huit espèces d’oiseaux urbains (Pie bavarde, Etourneau sansonnet, Rouge-queue noir, mésange charbonnière, etc.), une espèce de gastéropode (l’escargot Petit-Gris), des coléoptères (Coccinelle à sept points, gendarmes, etc.), ainsi que des espèces participant au recyclage de la matière organique en la décomposant (collemboles, cloportes). 

Parmi les pollinisateurs, quatre espèces de papillons (Azuré des coronilles etc.), quinze espèces d’hyménoptères (Syrphe ceinturé, Bourdon terrestre etc.) ont été repérés.

Un second suivi a été réalisé sur cette même toiture par l’Agence Régionale de la Biodiversité Ile-de-France pendant trois ans dans le cadre de son étude Grooves. Une restitution des résultats sera présentée en septembre 2020.