Les ouvrages particuliers : dispositifs de séparation et de retenue
Ce mois-ci, nous abordons les dispositifs de séparation et de retenue.
Dispositifs de séparation
Ils se situent entre la zone végétalisée et la zone stérile.
Ils sont mis en œuvre dans le cas de pente maximale de 5 %.
- Ils permettent : de délimiter le substrat : le dispositif doit être stable et sa hauteur telle que sa partie supérieure arrive au minimum au niveau de la surface du substrat.
- le passage de l’eau. Le dispositif doit donc être muni d’ouvertures sur sa partie verticale.
A noter qu’un filtre de séparation doit être prévu. Celui-ci est remonté sur la partie verticale du dispositif de séparation sur toute la hauteur du substrat pour éviter que les parties les plus fines de ce dernier ne soient entraînées par lessivage lors des épisodes pluvieux.
- Définis par le document technique de référence du procédé de végétalisation, les dispositifs de séparation peuvent être : Des bandes métalliques ajourées, par exemple des bandes pare-gravier.
- Couche drainante interrompue de part et d’autre du dispositif de séparation, ou cas du substrat qui assure également la fonction drainante. La surface ajourée doit représenter au minimum 25 % de la surface du dispositif de séparation, sur la hauteur de la couche drainante. Les bandes ajourées sont maintenues en place sur l’étanchéité grâce à des pattes en membrane d’étanchéité collée ou soudée ou montage spécifique dans le cas d’une étanchéité PVC. Le talon en contact avec l’étanchéité est disposé sous le système de végétalisation.
- Couche drainante filante (continue) sous le dispositif de séparation. Le système de séparation n’est pas forcément ajouré.
Exemple de dispositif de séparation par bande métallique ajourée maintenue en place sur l’étanchéité grâce à des pattes en membrane
- Des bordures en béton ou en brique, uniquement dans le cas des couches drainantes continues
Exemple de dispositif de séparation par bordure préfabriquée en béton ou en briques
Dispositifs de retenue
Lorsque la pente est supérieure à 5 %, une butée rigide est indispensable en bas de rampant. Ceci n’est possible que pour les systèmes de végétalisation extensive (les végétalisations semi-intensives étant limitées à une pente maximale de 5 %).
- Trois dispositifs sont alors possibles : L’acrotère lui-même fait office de butée, s’il n’y a pas de zone stérile, sachant qu’il faudra y ajouter un dispositif complémentaire en chevrons ou bandes ajourées (voir ci-après).
- Des chevrons en bois (dont les caractéristiques sont précisément définies dans les RP TTV) sont posés sur le complexe d’étanchéité, fixés mécaniquement à la structure porteuse et complètement étanchés (avec le même revêtement que celui de partie courante). Ils sont mis en œuvre de façon discontinue en laissant un espace entre deux chevrons consécutifs pour assurer le ruissellement des eaux pluviales. Les espaces entre chevrons sont complétés par un dispositif de séparation (cf. ci-avant).
- Des bandes ajourées métalliques (identiques aux dispositifs de séparation - cf. ci-avant) : elles sont maintenues en place sur l’étanchéité à l’aide de bandes continues en membrane d’étanchéité de même nature que celle de la partie courante.
Exemple de dispositif de retenue sans acrotère en pente avec revêtement bitumineux et végétalisation extensive
Les chevrons bois ou les bandes ajourées métalliques seront mis en œuvre en fonction de la pente et de la longueur des rampants :Tous les 20 m pour des pentes > 5 % et ≤ 10 % ;
Tous les 10 m pour des pentes > 10 % et ≤ 20 %.
Les détails de mise en œuvre sont précisés dans les RP TTV ou au DTA (Document Technique d’Application) du procédé de végétalisation.