Les ouvrages particuliers : les relevés d’étanchéité
Ce mois-ci, nous traitons les relevés d’étanchéité, éléments particulièrement sensibles et auxquels il importe de veiller tout particulièrement.
Définition
Tels que définis par l’Agence Qualité Construction, « les relevés d’étanchéité servent à prévenir la pénétration de l’eau en périphérie des terrasses revêtues d’un complexe d’étanchéité, empêchant ainsi les infiltrations à l’intérieur des ouvrages. »
Pour assurer l’étanchéité de la toiture-terrasse à sa périphérie et au niveau des émergences, ces relevés sont mis en œuvre, sur un support adapté selon des dispositions variant en fonction de la nature du revêtement.
Il faut se référer aux différents DTU de la série 43 et aux Documents techniques d’application (DTA) des procédés pour le détail.
La hauteur des relevés est donnée par les DTU de la série 43 (ou le Cahier du CSTB n° 3502 dans le cas des membranes en PVC-P) suivant la présence ou non, et le type de protection de la zone stérile.
En fonction de l’élément porteur (béton, acier, bois) le relevé d’étanchéité peut revêtir ce que l’on appelle un acrotère (cas du béton) ou une costière (cas de l’acier et du bois). Les relevés peuvent être isolés thermiquement.
En toiture végétalisée, la hauteur des relevés est généralement de 15 cm minimum mesuré verticalement entre le haut de la protection du revêtement (autoprotection de l’étanchéité, gravier ou substrat) et l’arrête intérieure du relevé.
Cas particulier sur élément porteur béton
Le DTU 20.12 (Gros œuvre en maçonnerie des toitures destinées à recevoir un revêtement d'étanchéité) mentionne que la « hauteur des reliefs doit permettre la réalisation d’un relevé d’étanchéité présentant une valeur h minimale, h étant la distance verticale comprise entre le dessus de la protection des parties courantes du revêtement d’étanchéité au voisinage du relief et le dispositif écartant les eaux de ruissellement ».
Pour les toitures et terrasses végétalisées, des distinctions sont faites en fonction de la présence ou non de zones stériles.
L’ensemble est résumé dans le tableau ci-dessous (en climat de plaine) :
Voici quelques schémas illustrant des exemples de dispositifs :
1 – Avec zone stérile
Relevé contre costière de lanterneau avec zone stérile en gravillons
Relevé avec zone stérile traitée avec dalles sur plots
Cas particulier de l’acrotère revêtu d’étanchéité jusqu’à l’arête extérieure, avec zone stérile en gravillons
2) Sans zone stérile
Cas général : hauteur de relevé en l’absence de zone stérile
Cas particulier où l’étanchéité revêt l’acrotère et en l’absence de zone stérile
Pour mémoire, pour les terrasses jardins (pente inférieure à 5 %), qui relèvent des NF DTU 43.1 et DTU 43.11, la hauteur des relevés est de 150 mm au-dessus de la couche de terre.