L'Echo du bâtiment végétalisé n° 77

Ce mois-ci, nous traitons les relevés d’étanchéité, éléments particulièrement sensibles et auxquels il importe de veiller tout particulièrement.

Définition

Tels que définis par l’Agence Qualité Construction, « les relevés d’étanchéité servent à prévenir la pénétration de l’eau en périphérie des terrasses revêtues d’un complexe d’étanchéité, empêchant ainsi les infiltrations à l’intérieur des ouvrages. »

Pour assurer l’étanchéité de la toiture-terrasse à sa périphérie et au niveau des émergences, ces relevés sont mis en œuvre, sur un support adapté selon des dispositions variant en fonction de la nature du revêtement.

Il faut se référer aux différents DTU de la série 43 et aux Documents techniques d’application (DTA) des procédés pour le détail.

La hauteur des relevés est donnée par les DTU de la série 43 (ou le Cahier du CSTB n° 3502 dans le cas des membranes en PVC-P) suivant la présence ou non, et le type de protection de la zone stérile.

En fonction de l’élément porteur (béton, acier, bois) le relevé d’étanchéité peut revêtir ce que l’on appelle un acrotère (cas du béton) ou une costière (cas de l’acier et du bois). Les relevés peuvent être isolés thermiquement.

En toiture végétalisée, la hauteur des relevés est généralement de 15 cm minimum mesuré verticalement entre le haut de la protection du revêtement (autoprotection de l’étanchéité, gravier ou substrat) et l’arrête intérieure du relevé.

 627a18f23fb1ca45d84b1ff3

Cas particulier sur élément porteur béton


Le DTU 20.12 (Gros œuvre en maçonnerie des toitures destinées à recevoir un revêtement d'étanchéité) mentionne que la « hauteur des reliefs doit permettre la réalisation d’un relevé d’étanchéité présentant une valeur h minimale, h étant la distance verticale comprise entre le dessus de la protection des parties courantes du revêtement d’étanchéité au voisinage du relief et le dispositif écartant les eaux de ruissellement ».

Pour les toitures et terrasses végétalisées, des distinctions sont faites en fonction de la présence ou non de zones stériles.

L’ensemble est résumé dans le tableau ci-dessous (en climat de plaine) :

 627cde86dc72736807392002

Voici quelques schémas illustrant des exemples de dispositifs :

 

1 – Avec zone stérile

 627cdfbdee64336d5d2b3513

Relevé contre costière de lanterneau avec zone stérile en gravillons

 627cdfc4ceca6a0f8b7c966d

Relevé avec zone stérile traitée avec dalles sur plots

 627cdfcc60a5454c5c30e777

Cas particulier de l’acrotère revêtu d’étanchéité jusqu’à l’arête extérieure, avec zone stérile en gravillons

2) Sans zone stérile

 627cdfdff107d00fb82d4fc6

Cas général : hauteur de relevé en l’absence de zone stérile

 627cdfebf5e7391d705b717a

Cas particulier où l’étanchéité revêt l’acrotère et en l’absence de zone stérile

 

Pour mémoire, pour les terrasses jardins (pente inférieure à 5 %), qui relèvent des NF DTU 43.1 et DTU 43.11, la hauteur des relevés est de 150 mm au-dessus de la couche de terre.